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Leonore Overture

collects the music and arts criticism of Keith Powers

Quatre oeuvres françaises, chef d'orchestra français, soloiste français. L'Orchestre symphonique de Boston, mercredi soir.

Quatre oeuvres françaises, chef d'orchestra français, soloiste français. L'Orchestre symphonique de Boston, mercredi soir.

Alain Altinoglu à la Symphony Hall mercredi soir, menant l'Orchestre symphonique de Boston avec le violiniste Renaud Capuçon. Photographie Michael Blanchard

Alain Altinoglu à la Symphony Hall mercredi soir, menant l'Orchestre symphonique de Boston avec le violiniste Renaud Capuçon. Photographie Michael Blanchard

Alain Altinoglu a fait un spectacle impressionnant à la Symphony Hall mercredi soir, menant l'Orchestre symphonique de Boston dans un programme avec quatre œuvres tout à fait différentes du répertoire français.

Il a été grandement aidé par la diversité du programme—Berlioz, Lalo, Dutilleux et Roussel—et par le ton enviable de son soloiste et compatriote, le violoniste Renaud Capuçon.

La musique du programme a été dominée par la présence de Le Double, deuxième symphonie de Dutilleux, commandée pour le 75e anniversaire de l’orchestre en 1959. Elle a été programmée une demi-douzaine de fois depuis sa première, et chaque écoute apporte une compréhension plus riche de cette œuvre luxuriante, intensément musicale.

La répétition est au cœur de Le Double, mais presque rien ne se répète. Non sans être altéré. La structure essentielle de l'œuvre est Bartokian: de petites cellules d’idées musicales s’influencent mutuellement, se développent légèrement dans l’étendue, se traitant avec des textures et des couleurs partout par les deux ensembles sur scène.

Les ensembles: un appariement inspiré d'un orchestre de chambre avec une douzaine de musiciens, assis autour du chef d’orchestre, avec un orchestre complet. L’orchestre de chambre comprend la plupart des principaux (sans basse, flûte ou cor), avec clavecin et celeste ajouté. Quatre timbales (une rare opportunité à regarder Timothy Genis faisant son travail) assis à la lèvre de la scène.

Le titre du travail se réfère bien sûr les deux orchestres, mais conduit les auditeurs sur un chemin qui plonge profondément dans les échos, les mimiques, les répétitions, les ombres, la réplication, la mise en miroir. Pour ce compositeur réfléchi, précis, le titre s’implique sans doute psychologiquement. On doute que les notions de Becket ou de Borges n’aient pas été impliquées de même.

Les trois mouvements peuvent tous conclure ambiguëment, mais l’appel accessible de la musique est évident. Le Double est un excellent exemple d’une composition stimulante qui a un attrait immédiat.

La notion de répétition apporte un sentiment de confort, un sentiment de facilité dans la compréhension de l’œuvre. La complexité est inhérente et évidente, mais ne s'oppose pas à l'appréciation.

Renaud Capuçon a mis son ton enviable et son magnifique instrument à utiliser pour le "Symphonie espagnole" de Lalo. Le véhicule de Lalo pour soliste virtuose réduit l'orchestre à des accompagnateurs colorés, mais cela n'empêche pas son plaisir.

Capuçon a un ton remarquable, confiant et pur comme une soprano lyrique. Il y avait peu de risques pris ici dans le tempo, la dynamique ou l’attaque, mais peu de chances sont offertes dans ce score.

La brève ouverture de Berlioz, Carnaval Romain, et le récit mythologique de Roussel, Bacchus et Ariane, ont rempli le programme en couleurs.

 

CADENCES: Est-il possible que Le Double de Dutilleux ait été mis en service en 1959? Il semble qu'il était juste avec nous (il est mort en 2013, à 97). Charles Munch a donné la première, et Le Double a été répété plusieurs fois au cours des prochaines saisons. André Previn l'a rappelé mémorable à Tanglewood en 1994, et Seiji l'a revisité en 2000. Le rendement le plus récent était sous James Levine en 2005.

Marc Mandel et son équipe de responsables des programmes continuent de se surpasser. En même temps que les idées de Thomas May sur la structure musicale de Le Double, Mandel a réimprimé plusieurs opinions critiques sur la première, pris des journaux de Boston de l'époque. Des citations de Robert Taylor du Herald, Harold Rogers du Moniteur, et Cyrus Durgin du Globe ont été incluses.

Capuçon joue le Guarneri "Panette" (1737), qui a appartenu à Isaac Stern. Quel son noble, complet, robuste et lyrique—pas un ton semblait être hors de la vibration, un hommage bien sûr au joueur, mais à l'instrument en partie aussi.

Plus tard aujourd'hui, l'annonce de la saison BSO 2017-18. Teaser: un autre artiste rejoint l'orchestre pour une résidence.

Ce programme se répète jeudi, vendredi (sans le Dutilleux), et le samedi soir à 8 heures. bso.org; 888-266-1200.

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